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JUIN 2012 : Des poissons sauvages d’un petit paradis

 

            Depuis Montluçon j’amorce deux postes en petite rivière sauvage. Un poste de passage et un poste de tenue. J’entretiens ces deux zones à l’aide de billes ready made GFK et de billes maisons à base du mix Red Liver de Natural Baits (en diamètre 20 et 24 mm). Quelques pellets et quelques noix tigrées viennent agrémentés mes amorçages. En moyenne j’amorce deux à trois fois par semaine en fonction des pluies et des températures. Durant tout le mois de mars j’amorce mais je ne pêche pas. Au bout d’un mois, les carpes sont sur les postes, je pense que je les ai bien conditionné. Ce n’est qu’à partir du mois d’avril que je pêche en mode rapide (une nuit, une journée mais le plus souvent l’après-midi de 13h à 19h, ce qui semble être à priori la meilleure tranche horaire). J’insiste plus sur la zone de tenue car ce bief est court et que je suis persuadé que cette rivière recèle des poissons entre 15 et 20 kg. Mais les carpes sont lunatiques et il y a beaucoup de poissons moyens dans la catégorie 6 à 8 kg. J’ai bien cet objectif en tête mais je n’en fais pas une obsession, j’amorce et je tiens le coup et j’insisterai au moins jusqu’à l’été. Au fil des pêches, je m’éclate et je déroule (au moins 4 à 5 poissons à chaque sortie). Petit à petit, je change le diamètre des billes pour passer sur du 24 et du 28 mm… Début mai, en rentrant d’une nuit peu productive, je décide de faire l’après midi sur le poste de tenue. C’est une pêche rapide à 3 cannes totalement improvisée. Madame est d’accord, petit Paul ne me réclame pas trop. Tous les voyanst sont donc au vert…Je toucherai 4 poissons de 7 à 17.2 kg. Une belle et grande miroir, intacte, authentique et majestueuse. Le combat fut intense et musclé et quelle explosion de joie et d’émotions, partagées avec mon ami Tim ! Elle a succombé aux billes maisons. Je suis aux anges car au bout de deux mois de pêche, j’ai en partie atteint mon objectif. Ce poisson je l’attendais depuis quasiment 5 ans…

Dans mon approche deux détails méritent d’être signalés. La veille d’une pêche, j’amorce assez lourdement avec des particules solubles, de façon à envoyer une sorte de signal olfactif et alimentaire aux poissons. Je n’hésite pas à déverser un grand sceau de pellets et de billes solubles, le tout nappé de I-Gel. Cette approche est renforcée par l’utilisation d’un bateau amorceur, le E-Boat, qui me permet de larguer mes lignes de façon chirurgicale. Peu de gens utilisent les bateaux amorceurs en petites rivières et pourtant…Au moins deux autres grandes communes nagent dans ce bief, alors je persiste. Le plus difficile est de tomber sur le bon créneau et de gérer la pression de pêche et les conditions climatiques. Pêcher en milieu vierge est loin d’être simple et facile, surtout en rivière. Beaucoup de petit cours d’eau sont délaissés et recèlent de vrais trésors. Bonne continuation en vous souhaitant le meilleur. @ + Jef …